Examens non nomenclaturés en MG

Echo du futur

En quelques années, de nouveaux examens paracliniques ont vu le jour en MG. L’échographie clinique ciblée et la dermatoscopie en sont des exemples récents.

L’échographie clinique ou Point of Care Ultrasound (POCUS)

Nombreux sont les MG qui se forment et s’investissent dans l’échographie clinique car elle leur apporte une plus-value diagnostique non négligeable en consultation.

L’échographie clinique réalisée par un MG est un acte technique qui peut répondre à une question que se pose le praticien suite à son anamnèse et à son examen clinique: on parle alors de situation écho-clinique. Cette échographie n’a pas la prétention d’offrir systématiquement un diagnostic, elle sert à orienter la réflexion et la prise en charge du patient, dans le prolongement de l’examen clinique. Elle peut se réaliser au cours de la consultation du MG mais aussi au lit du patient.

Au contraire de l’échographie réalisée par le radiologue qui vise à explorer une région définie en décrivant de façon systématique toutes les structures visualisées dans cette région, l’échographie clinique est une échographie ciblée, centrée sur l’organe suspecté d’être responsable des symptômes. Elle ne cherche donc pas à concurrencer celle du radiologue. Si la question posée reste sans réponse ou si un doute subsiste après l’échographie clinique, le patient est référé au spécialiste adéquat, radiologue ou autre.

La maigre formation, comparée à celle de nos voisins européens, le coût du matériel et l’absence de rémunération de l’acte (aucun code prévu en MG) sont les principaux freins à l’essor de l’échographie clinique. Les radiologues sont prêts à collaborer à la création d’une structure de formation certifiante pour les MG où seraient sériées les indications de l’échographie clinique en MG, qui réaliserait des études statistiques, qui garantirait qualité et sécurité pour les patients et qui évaluerait l’éventuelle rémunération de cet acte. Reste à construire cette structure en Belgique, en collaboration avec les différents acteurs du système, généralistes, radiologues, sociétés scientifiques et universités.

La dermatoscopie est une autre compétence qui se développe en MG. Ce nouvel outil permet au MG de trier les lésions dermatologiques à référer au dermatologue et d’améliorer la collaboration avec celui-ci. Il aide également à mieux juger du degré d’urgence à référer au dermatologue. Une première cohorte d’environ 200 généralistes a bénéficié d’une formation d’une année (2021-2022) dans le cadre de la thèse d’une consœur dermatologue travaillant aux Cliniques Universitaires Saint-Luc. Un examen en fin d’année leur a permis d’obtenir une attestation de participation et de réussite.

Citons enfin d’autres examens non nomenclaturés à la portée du MG : la mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA), le mini doppler, le fond d’oeil, le dépistage des apnées du sommeil, la réalisation des prick tests,…

Les propositions du GBO :

  • En ce qui concerne l’échographie clinique, le GBO soutient le développement d’une formation certifiante et reconnue qui lui permettra de défendre au conseil technique médical et en médico-mut l’obtention d’un code de nomenclature pour honorer cette compétence.
  • En ce qui concerne les autres examens non nomenclaturés, toute compétence reconnue permettant une amélioration de la qualité des soins et diminuant le délai d’obtention de prise en charge chez nos collègues spécialistes sera défendu par le GBO dans les multiples instances compétentes.