Exclusion des patients – Médecine générale carcérale

Aux deux extrémités de l’échelle sociale, on trouve des patients qui n’émargent pas au système de sécurité sociale général.

En haut, ce sont les hauts fonctionnaires européens et le personnel diplomatique qui disposent d’autres formes de remboursement.

En bas, ce sont les demandeurs d’asile, les sans-papiers et les personnes séjournant ou ayant séjourné en prison. Pour ces patients dans le bas de l’échelle, les complications administratives sont redoutables et entravent un accès normal au système de soins.

MediPrima

MediPrima est un système informatisé qui permet la gestion électronique de l’aide médicale octroyée par les CPAS. Ce système couvre tout le cycle des décisions de prise en charge des frais médicaux, depuis l’octroi de l’aide à la personne et son enregistrement dans une base de données par le CPAS, jusqu’au remboursement automatisé des dispensateurs de soins par la CAAMI.

Les décisions électroniques enregistrées dans MediPrima sont accessibles à tous ceux qui, dans le processus d’octroi de l’aide et de remboursement des frais médicaux, doivent les consulter. Cela permet ainsi aux prestataires de facturer leurs prestations pour un bénéficiaire de l’aide médicale aux bons débiteurs et avec les bons montants et d’être remboursé des frais éligibles dans un délai très court.

Source : https://www.mi-is.be/fr/outils-cpas/mediprima

Le GBO demande :

  • la mise en œuvre du système MediPrima qui permet à tous les patients sans papiers d’accéder sans restriction aux soins tant curatifs que préventifs dans les même conditions que les patients belges. Le GBO a co-signé une interpellation par les généralistes bruxellois, sous l’égide de la FAMGB, des logiciels informatiques médicaux concernant l’implémentation de l’interface Mediprima qui tarde à être concrétisée aux dépends des patients et des généralistes (9/2024).
  • une simplification radicale des autorisations à demander pour les soins aux patients ressortissant de la demande d’asile.
  • la non-coupure des droits pour ces patients fragiles en cas de changement de lieu de résidence.
  • l’équivalence des droits pour les patients en prison.
  • la prise en charge des soins des patients en prison par la Santé Publique et non par le ministère de l’Intérieur.
  • l’instauration d’une collaboration systématique entre le médecin de prison et le généraliste à la sortie de prison, à l’instar de ce qui se fait à la sortie de l’hôpital (certains patients sous traitement sont libérés sans prescription, sans schéma disponible pour le généraliste, sans lettre de sortie). Pour les patients libérés de prison qui n’auraient pas de généraliste, le service social de la prison doit être tenu à l’aider à en trouver un !