Gardes et coopérations fonctionnelles : le GBO/Cartel satisfait des avancées obtenues grâce à son intervention … mais ne lâche rien !

Flash-info 21/24, publié le 28/02/2024

Pas de coopérations fonctionnelles possibles sans 1733 opérationnel, avec un tri efficace sur toute la Belgique et adapté au contexte géographique

Comme nous vous en informions dans nos Flash-infos du 26/01/24 (Coopérations fonctionnelles : le CMG demande aux autorités de clarifier les points en suspens en tenant compte de la réalité du terrain) et du 19/02/24 (Financement des coopérations fonctionnelles pour les PMG : le GBO/Cartel demande que son entrée en vigueur soit reportée à min. 2026), le GBO/Cartel n’a eu de cesse de relayer la voix des postes médicaux de garde (PMG) actuels et s’est investi sans compter pour que les points en suspens, qu’ils soient d’ordre organisationnel, juridique, financier ou statutaire, soient éclaircis avant toute mise en œuvre des coopérations fonctionnelles.

De même, le GBO/Cartel a mis en garde nos autorités quant au fait que les problèmes de fonctionnement du 1733 devraient impérativement être solutionnés avant la mise en route des coopérations fonctionnelles (prévue initialement le 01/01/25) et a dès lors plaidé pour que l’entrée en vigueur de celles-ci soit reportée à minimum 2026 afin de permettre au 1733 d’être opérationnel avec un tri efficace sur toute la Belgique.

Résultats :

  • Mise en œuvre des coopérations fonctionnelles reportée au 01/01/26 :
    Suite à la dernière réunion de la Plateforme d’accompagnement Gardes (PAG) qui s’est tenue jeudi 22/02/24, le Ministre Vandenbroucke a confirmé dans un communiqué que les PMG « disposeront d’une année supplémentaire – jusqu’au 1er janvier 2026 – pour se réorganiser en collaborations de plus grande taille (ndlr : coopérations fonctionnelles). Toutefois, ceux qui le souhaitent pourront adopter le système plus tôt, dès le 1er janvier 2025. Tous les postes de garde de médecins généralistes devront néanmoins faire savoir d’ici au 30 septembre 2024 comment et avec qui ils collaboreront. (…) Le délai supplémentaire est destiné à permettre suffisamment de recrutements pour le numéro de triage 1733 des centrales d’urgence, que les patients peuvent appeler pour déterminer s’ils ont besoin de consulter d’urgence un médecin généraliste.»
    Même si ce report de la mise en œuvre des coopérations fonctionnelles n’est qu’un report et pas la solution, il va quand même éviter d’ajouter du stress au stress. Et permettra de mettre en place les conditions indispensable à un fonctionnement optimal de la garde en MG : un tri par le 1733 opérationnel sur toute la Belgique et adapté au contexte géographique, une revalorisation des honoraires de garde et le respect de l’équilibre entre activité professionnelle et vie privée.
  • (Re)financement du triage par le 1733 :
    Le budget alloué par le SPF Santé au triage par le 1733 a été doublé pour atteindre 6M d’euros, qui serviront e.a. à recruter des opérateurs supplémentaires pour que les centrales d’urgence gérées par le SPF Intérieur puissent également prendre en charge le triage 1733 pour les MG. Frank Vandenbroucke : « Il s’agit d’un maillon important de la bonne organisation des soins non planifiables. Il faut éviter que les généralistes voient pendant les heures de garde des patients qui n’ont pas réellement besoin d’être vus d’urgence. Il est donc important que le département de l’Intérieur fasse en sorte que ces centrales d’urgence fonctionnent bien.»
Honoraires et conditions de garde en MG : une revalorisation est indispensable

Si la garde en 1re ligne est et doit impérativement rester l’apanage de la médecine générale, il est indispensable de trouver rapidement une solution pérenne pour résoudre les 2 problèmes majeurs qui y sont liés, à savoir :

  • des honoraires de garde dérisoires qui doivent impérativement être revalorisés à hauteur de la pénibilité de la tâche.
  • les conditions déplorables dans lesquelles elles doivent être effectuées, sans tenir compte de leur récurrence, ni de l’activité professionnelle et de la vie privée des MG.

Résultats :

Force est de constater que nos autorités n’ont toujours pas suffisamment pris conscience de l’ampleur de ces problèmes puisque, hormis des promesses, rien n’a été mis en place à ce jour pour y remédier. Lors de la négociation de l’accord médico-mut 2024-25, le GBO/Cartel avait donc pris l’initiative de demander (et obtenu au forceps !) que le groupe de travail (GT) Gardes soit restauré au sein de la Commission nationale médico-mutualiste (CNMM).

Ce GT Gardes a pour mission de faire, pour le mois de juin 2024, des propositions concrètes pour revaloriser les honoraires de garde (et donc le travail des MG de garde le soir, la nuit et le week-end) et prendre en compte les récurrences trop élevées des gardes dans les territoires à moindre densité de MG en Wallonie.

Les honoraires et conditions de la garde sont la priorité du GBO/Cartel, qui ne lâchera rien car, si rien n’est acquis à ce stade, nos autorités sont conscientes qu’il s’agit d’un enjeu majeur pour la Wallonie et qu’une absence de décision de leur part pourrait remettre en cause beaucoup de choses au niveau de l’organisation de la médecine générale.