Le GBO/Cartel entend laisser une chance à la négociation mais attend des garanties solides que la réforme de la loi SSI tiendra compte de ses contre-propositions

Flash-info 36/25, publié le 21/06/2025

Le respect de la concertation, des modifications fondamentales de l’avant-projet et une approche beaucoup moins autoritaire seront nécessaires pour apaiser le mécontentement.

Ces derniers jours, la pression a été forte, en public comme vous l’avez vu, mais aussi en coulisses, avec de nombreuses parties prenantes, entre autres nos relais politiques. Ce vendredi 20 juin, nous avons remis en front commun, Cartel/ABSyM, nos commentaires et nos propositions alternatives au cabinet du Ministre Frank Vandenbroucke.

Nos confrères de l’ABSyM/BVAS ont lancé un préavis de grève unilatéralement, fissurant volontairement ce front commun. Ce qui montre clairement les limites d’une collaboration avec eux.

Voulant laisser une chance à la discussion, le Cartel met en suspens des actions plus spectaculaires, et cela jusqu’à l’issue de ces négociations.

Le Cartel ne lance donc pas de préavis de grève collective, malgré son insatisfaction à l’égard du mode de négociation jusque là utilisé et du contenu de l’avant-projet (déjà abondamment cité dans nos précédents Flash-infos).

Les jours à venir seront importants. S’il y a des ouvertures fondamentales pour modifier le texte du projet de loi, aucune action ne sera nécessaire. S’il n’y a pas de changements fondamentaux, il y aura des actions. Cela nous semble être la bonne façon de procéder. En d’autres termes : si le texte actuel ne tient pas compte de nos propositions et est soumis tel quel au vote du Parlement, nous devrons montrer les dents. Nous n’en sommes pas encore là.

Si nécessaire nous choisirons des actions qui affectent le patient au minimum et le gouvernement au maximum. Nous menons actuellement une discussion approfondie à ce sujet en interne. Il s’agit donc d’une stratégie différente sur ce point.

Nous laissons évidemment à nos membres la liberté de choisir de participer ou non à la grève du 7 juillet. Mais nous pensons qu’elle est contre-productive. Un rapide sondage auprès de nombreux membres montre qu’ils sont à la fois en colère contre le ministre mais qu’ils ne veulent pas agir en ce moment de négociation et encore moins se mettre en grève. Ceci contredit les résultats du sondage titré « Huit médecins sur dix prêts à faire grève ». Parmi les répondants de ce sondage, peu de généralistes et peu de conventionnés. Le biais est donc important. Faire de la politique c’est aussi entendre ceux qui se taisent.

Pour ceux qui pensent que nous ne sommes pas assez incisifs, nous rappelons que fin 2024, nous avons été les seuls à annuler la convention médicomutualiste parce que le gouvernement malmenait les médecins dans les dossiers en cours avec comme résultat positif des garanties budgétaires pour 2025.
Mais au Ministre et aux décideurs politiques, nous prévenons que seuls le respect de la concertation, des modifications fondamentales de l’avant-projet et une approche beaucoup moins autoritaire seront nécessaires pour apaiser le mécontentement.